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Les sapins, les érables et la diversité corporelle

06 mars 2018

Ce jeudi 8 mars aura lieu la Journée internationale des droits des femmes, affectueusement surnommée «la Journée de la femme». On peut rigoler, dire que la journée de l’homme a lieu les 364 autres jours de l’année, accepter des blagues du genre «Chérie, c’est la journée de la femme, t’as pas le droit de faire la vaisselle»... Ou encore, on peut ne pas rire du tout. Et on peut se demander pourquoi, en 2018, ça prend encore une journée pour souligner le droit des femmes. Cette semaine, je me suis mise à lire différents articles sur la femme, sur ses droits, sur sa condition, j’ai tapé une trâlée de mots clefs sur Google pour tomber finalement sur un sujet qui m’a interpelée et qui semble aussi chaud que controversé: la diversité corporelle.

Quelle diversité corporelle?

La diversité corporelle existe, elle est naturelle. Nous n’avons pas tous le même gabarit, pas tous la même taille, ni le même poids, ni les mêmes formes. Comme le mentionne bien l’espace Web monÉquilibre, qui livre de l’information sur la gestion du poids et de l’image corporelle, «ce serait entrer en guerre contre la nature d’essayer de rendre tout le monde mince.» Ça, on est d’accord avec ça.

Ce qui semble plus difficile, c’est l’acceptation de cette diversité dans la société, notamment dans l’espace public et médiatique. S’il faut parler de la diversité corporelle, et s’il faut mener des campagnes de sensibilisation et écrire sur le sujet, c’est qu’il y a quelque chose de pas réglé quelque part.

Au Québec, à l’automne, les feuilles changent de couleur et elles tombent. C’est un fait. On est pas mal tous au courant, on vit tous avec ça et c’est tout. On n’a pas besoin d’écrire là-dessus ni de faire des publicités pour que les gens acceptent que les feuilles tombent.

La diversité corporelle, c’est aussi un fait. On se regarde et on regarde autour de soi, on la voit. On voit qu’elle existe. Qu’elle est bien réelle. Et pourtant, il faut se faire une grosse corvée de société pour se convaincre qu’elle a sa place. Un grand «bi» pour se rappeler que les standards de beauté qu’on nous présente, ça ne devrait pas être un objectif à atteindre. Parce que c’est parfois inatteignable. Parce que ça joue sur la santé physique et mentale. Parce qu’on a autre chose à faire que de se demander tout le temps si on a maigri ou engraissé…

On ne peut pas demander à un sapin de se transformer en érable et de perdre ses feuilles.

Woooooooooo!!!!!

Quand on pense que 50 % des jeunes Québécoises n’aiment pas leur image corporelle, que 70 % des femmes voudraient perdre du poids, et que le fait de ne pas aimer son corps peut mener à une faible estime de soi, à l’anxiété et à la dépression, on devrait se dire: «Woooooooo!!!!!»

Colle-toi sur le bord, arrête ton moteur, tu vas clairement dans la mauvaise direction.

Tu sais le miroir de côté, où il est écrit «Objects in mirror are closer than they appear»? Que je prononce d’ailleurs comme si j’avais une patate chaude dans la bouche? Je pense qu’il y a des parties de notre corps mesdames qu’on voit pires « than they appear»!!! On a clairement un travail à faire sur la perception qu’on a de nous-mêmes, ne serait-ce que de commencer par énumérer ce qu’on aime, au lieu du contraire… La beauté ne se trouve pas dans les chiffres de la balance ni dans le bourrelet qu’on perd ou qu’on retrouve. Elle se trouve dans le regard, dans l’étincelle qu’on a quand on se sent bien et belle, dans l’assurance qu’on dégage quand on aime son corps, peu importe ses «objects in the mirror»!

La charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée

En lisant les articles sur le sujet, je suis tombée sur la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée, que je vous invite d’ailleurs à lire et à signer si le cœur vous en dit. Et je me suis demandé où j’avais bien pu voir ce petit logo rose bonbon… Et j’ai allumé. Sur la page d’accueil du site Web de Rien ne se perd, tout se crée

Me voici en compagnie de Pascale Paquin et Isabelle Roy pour la séance photo de la collection automne-hiver 2016-2017. Un bel exemple encore une fois de diversité corporelle!

Ça fait tellement de sens. Pas étonnant que l’entreprise ait adhéré aux principes de la charte, elle les applique naturellement. Pas seulement parce qu’elle crée tous ses vêtements de la taille très petit à la taille très très grand, mais parce qu’elle n’en fait pas de cas. Pas seulement parce qu’elle engage autant des mannequins minces que des plus rondes, mais parce qu’elle n’en fait pas de cas. Et pas seulement parce que les femmes qui posent pour les collections sont de toutes les tranches d’âge, de la vingtaine à la soixantaine, mais parce qu’encore une fois, parce qu’elle n’en fait pas de cas.

Parce que c’est normal. Normal que toutes les femmes puissent bien s’habiller, peu importe leur grandeur, leur poids et leur âge. Normal que les femmes ne se ressemblent pas toutes et qu’elles aient toutes envie d’être belles. Normal que la forêt soit composée d’érables et de sapins.

Parce que c’est comme ça qu’elle est belle, la forêt.

Mélanie Marion

par Mélanie Marion