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Archive for the ‘Entrepreneuriat’ Category

Le défi OSEntreprendre est peut-être pour vous!

Mon associée Evelyne Gélinas et moi avons l’honneur d’être les présidentes d’honneur pour la 19e édition du défi OSEntreprendre en Mauricie. Le but de ce concours est de permettre aux entrepreneurs en démarrage de bien définir leur projet, de le défendre avec conviction, d’élargir leur réseau d’affaires et de connaissances et d’obtenir de la reconnaissance et des bourses en argent. Le défi n’a pas lieu seulement en Mauricie mais dans toutes les régions du Québec.

Les conditions d’admissibilité

Si vous avez plus de 18 ans, que vous résidez au Québec et que vous avez la citoyenneté canadienne ou le statut de résident permanent, vous êtes éligible au défi OESntreprendre! Vous devez aussi avoir un projet d’affaires qui n’a pas obtenu de revenus avant le 1er avril 2016 et dont le démarrage officiel se fera avant le 31 décembre 2017. La date limite d’inscription pour la 19e édition est le 14 mars 2017, à 16h.

Comment faire pour participer?

PrintIl est assez simple de s’inscrire au défi OSEntreprendre. Vous devez tout d’abord préparer un texte accrocheur qui décrit votre projet et vous inscrire en ligne pour recevoir la trousse «Moi j’OSEntreprendre». Après qu'un jury ait analysé votre dossier papier, vous serez amené à présenter votre projet devant un jury au niveau régional. À cette étape, il faut que vous vous montriez convainquant et transmettiez votre passion au jury. Il faut que vous leur démontriez que vous avez LE meilleur projet dans votre catégorie! Quelques semaines plus tard, les finalistes seront invités au gala qui couronnera 2 entreprises par catégories. Le 2e prix est alors de 500$ et le 1er prix est de 1000$ et permet au projet gagnant de passer à l’échelon national où il refera sensiblement le même processus et pourrait se voir attribuer une bourse de 5000$ ou 10 000$.

Les catégories officielles du défi OSEntreprendre

Il y a 7 catégories officielles dans le volet création d’entreprise sont: Bioalimentaire, Commerce, Économie sociale, Exploitation-transformation-production, Innovations technologique et technique, Services aux entreprises ainsi que Services aux individus. Il y a également un volet entrepreneuriat Étudiant qui permet à des étudiants du primaire, du secondaire, du collégial et de l'université de réaliser un projet entrepreneurial.

Le prix Réussite

Nous venions tout juste de remporter le prestigieux prix Réussite du défi OSEntreprendre lorsque cette photo a été prise!

Nous venions tout juste de remporter le prestigieux prix Réussite du défi OSEntreprendre lorsque cette photo a été prise!

Depuis 3 ans, une nouvelle catégorie a vu le jour. Il s’agit du Prix Réussite qui est là pour souligner la réussite des entreprises qui ont déjà participé au concours dans le passé. L’entreprise pouvait avoir remporté ou non un prix à ce moment-là. C’est d’ailleurs notre cas. On avait présenté Rien ne se perd, tout se crée… au concours en 2005 mais n’avions pas remporté.

En mars 2006, on s’est inscrites au prix Réussite. Pour ce faire, on a rempli un dossier étoffé et avons défendu notre projet devant un jury. Cela nous a permis de remporter le 1er prix en Mauricie, accompagné d’une bourse de 10 000$. Par la suite, le jury au niveau national a étudié les dossiers des 15 gagnants des différentes régions et a conservé 5 dossiers. On a été faire une présentation de notre entreprise devant le jury national et c’est ce qui nous a permis de décrocher le grand prix Réussite. Le prix, qui est accompagné d’une bourse de 25 000$, nous a été remis par Charles Lafortune et la ministre Lise Thériault en juin 2016. Ce nous a donné une grande visibilité, de reconnaissante et un grand sentiment de fierté incommensurable!

En conclusion!

On croit vraiment qu’un Québec fort se bâtit grâce à des gens passionnés qui ont des projets plein la tête! On vous encourage fortement à vous inscrire au défi OSEntreprendre car il permet non seulement de se poser toutes les bonnes questions qu’il y a à se poser lorsque l'on démarre un projet mais aussi de tisser des liens, de vous offrir une belle visibilité et qui sait, une bourse que vous pourriez investir dans votre projet d’affaires pour qu'il prenne son envol!

Pour tout savoir sur le défi OSEntreprendre, visitez le site internet!

 

Avez-vous la fibre entrepreneuriale?

sCela fait déjà 13 ans que j’ai fondé Rien ne se perd, tout se crée… avec mon amie Evelyne Gélinas. Rien ne nous prédestinait pourtant à avoir une entreprise. Evelyne avait étudié en sciences pures et en musique et j’avais fait les miennes en télévision et en horticulture! On a débuté par l’achat d’un vieux métier à tisser à 150$ et maintenant nos créations sont vendues dans plus de 90 points de vente à travers le Québec et l’Ontario! Au fil des années, on a développé notre fibre entrepreneuriale. Je vous dresse donc la liste de 10 qualités ou compétences qu’il faut idéalement posséder pour être entrepreneur ou travailleur autonome. Ce ne sont pas toutes des choses nécessaires mais disons que ce sont des atouts! Évidemment, Evelyne et moi sommes loin de posséder tout cela! On a encore bien des croûtes à manger afin d’être de meilleures entrepreneures. Par chance, on possède au moins la première compétence que je vous énumère ci-dessous:

1- S’avoir bien s’entourer

Je vais sous-diviser ce point en 2!

Si vous pensez vous lancer en affaires avec un ami ou un associé, je vous conseille premièrement de connaître vraiment la personne avant d’embarquer dans l’aventure. Avoir une entreprise à 2, c’est un peu comme être en couple. Un couple doit être solide pour surmonter les aléas de la vie. Il y a de grandes joies mais aussi de grandes difficultés. La vie d’un entrepreneur c’est un peu comme une montagne russe. Il est facile de bien s’entendre avec un partenaire dans les moments agréables, mais il peut être extrêmement difficile de surmonter les difficultés si vous n’avez pas la bonne personne à vos côtés. Pour notre part, notre couple entrepreneurial est magnifiquement bien soudé. On ne s’est jamais obstiné ou chicané. On se connaît, on possède chacune nos forces et nos faiblesses. On est comme un vieux couple quoi! 😉

Avez-vous déjà entendu la phrase suivante de Socrate : «Le plus intelligent est celui qui sait qu’il ne sait pas». Il est donc essentiel de ne pas penser qu’on sait tout faire et qu’on est bon dans tout! C’est impossible. Pour faire avancer une entreprise, on doit s’entourer de personnes compétentes! On est chanceuses, c’est notre cas! Il y a 10 ans, on a déniché des couturières beaucoup plus douées que nous, il y a 6 ans et demi, on a rencontré notre designer-patronniste Nicole Beauchemin (une vraie perle, c’est elle la créative qui dessine toutes nos collections!) et il y a 5 ans et demi, on a engagé Hélène Bournival, une femme qui a plus de 30 ans d’expérience dans les shops de couture. On a 4 autres merveilleuses personnes qui travaillent avec nous en plus d’être entourées de collaborateurs de grand talent. Nathalie Grégoire au graphisme, Yannick Fradette à la programmation web, Benoit Rousseau à la photographie, etc. On a aussi rapidement réalisé qu’en plus d’être compétentes les personnes que l’on choisit doivent aussi être des gens avec qui il est agréable de travailler et avoir le plus possible les mêmes valeurs que nous. Ça fait toute la différence dans la réalisation d’un projet ou d’une semaine au travail!

2- Ne jamais baisser les bras.

Si une fleur peut pousser dans l'asphalte, dites-vous que vous êtes capable de grandes choses!

J’ai acquis une certitude au fil du temps. Un entrepreneur se doit d’être fondamentalement positif et n’a pas vraiment le droit de se décourager plus de 1 minute et quart! Voici des phrases qui doivent nous venir naturellement en tête: il y a toujours une solution à tout, il y a des gens dont la situation est pire que la nôtre, quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console. Vive les bons vieux clichés! Dans la vie comme en affaires, il est impossible que tout aille toujours pour le mieux alors quand tout s’écroule, il suffit de se dire qu’on ne recevra sûrement pas une autre brique sur la tête et que si à la limite on en reçoit une seconde, on aura la base pour construire une cheminée!

3- Avoir le goût du risque

Lorsque j’étais adolescente, j’écoutais le groupe bohème français La rue Kétanou. Une parole assez simple de leur chanson m’a alors particulièrement marquée: «Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su. Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irai plus». Un entrepreneur ou un travailleur autonome doit se plaire dans l’inconnu et le risque. À bat la routine! On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, on est maître de nos décisions, alors faisons l’avenir!

4- Keep calm and drink wine

Une fois de temps à autre, ça peut toujours aider! ;-)

Une fois de temps à autre, ça peut toujours aider! 😉

Gérez-vous bien les imprévus? Et j’irais même jusqu’à dire : vous plaisez vous dans la gestion des imprévus et des situations improbables pour lesquelles la loi de Murphy a été inventée?! Évidemment, cela dépend sûrement du type d’entreprise mais dans le nôtre, il survient relativement souvent des choses qu’on avait même jamais imaginées possibles! Il faut donc savoir se virer de bord rapidement, prendre tout de même des décisions sensées et respirer par le nez! Boire une petite coupe de vin peut aussi aider!

5- Être polyvalent

C’est un peu contradictoire avec mon point #1 mais si on veut être réaliste, je pense qu’un entrepreneur qui démarre se doit le plus possible d’être polyvalent. Il est rare que l’on ait des moyens financiers gargantuesques lors d’une startup. Il est donc toujours utile d’avoir plusieurs cordes à son arc (et de savoir bien viser idéalement!)!

6- Pour avoir la fibre entrepreneuriale, il faut être un peu fou!

Je ne connais pas d’entrepreneurs qui ont un horaire stable toute l’année durant. Peu importe le type d’entreprise, il y a des périodes où il faut travailler de manière plus intensive. Il faut donc bien vivre avec le fait d’avoir un horaire de fou durant certaines périodes de l’année et apprécier les temps plus tranquilles durant certaines autres. Et profiter des ces moments d’accalmie pour relaxer, faire autre chose, se changer les idées ou réfléchir à la gestion de la prochaine tornade!

7- Rigueur, discipline et organisation

3 mots que je trouvais vraiment plates étant plus jeune! À bien y penser, je les trouve toujours aussi plates mais force est de constater qu’il en faut pour avoir une entreprise ou être à son compte! Si je peux vous rassurer, quand on fait quelque chose qu’on aime, il est moins difficile de les mettre en pratique!

8- Avoir de l’instinct, rester fidèle à son style (comme l'a si bien dit Dédé Fortin)

Lors de la prise de décisions importantes, notre petit doigt est souvent notre meilleur conseiller. Évidemment, il est toujours bon de passer un petit coup de fil à notre ami le cerveau et sa logique pour valider la décision finale! 😉

9- Remise en question

Il est important de prendre du recul pour réfléchir. On a des vies plutôt mouvementées et la tourmente ne nous laisse pas toujours beaucoup de place à la réflexion. Pourtant, c’est tellement important de s’arrêter pour se questionner, faire un bilan, se poser des questions sur nos agissements et sur le youssé qu’on s’en va. Évidemment, en affaires comme dans la vie, il faut un juste équilibre. Trop de doutes, c’est comme pas assez! Le dosage est de mise si on veut avancer!

10- Un peu plus haut, un peu plus loin

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Écoutons la sagesse de cette chère Ginette!

Terminons sur l’importance de l’innovation. Darwin nous a prouvé qu’on est sur terre pour évoluer, alors faisons honneur à la race humaine. Soyez curieux, créatif, ouvert et visionnaire et votre entreprise ne stagnera jamais. Analysez vos bons et mauvais coups du passé, soyez bien ancré dans le présent et tourné vers l’avenir et vous réaliserez des choses formidables!

Bon, je vais relire mon article et essayer de mettre les points 2 à 10 en pratique maintenant! 😉

 

Être designer québécois et essayer de ne pas virer fou!

Être designer québécois, c’est probablement comparable à courir un marathon. Mais contrairement à ces sportifs pour qui j’ai énormément d’admiration, au bout de 42km, au lieu d’arrêter, de boire de l’eau et de se mettre une serviette dans le cou, on recommence immédiatement à courir un autre marathon! Les collections s’enchaînent à un rythme effréné et les délais sont serrés. Un peu comme un marathonien,  on doit avoir une bonne force mentale, faire un pas à la fois tout en ayant en tête ce qui s’en vient. Notre cerveau est toujours à plusieurs endroits en même temps.

Pour vous donner une idée, présentement, nous liquidons les collections antérieures, nous vendons à prix régulier la collection printemps-été 2016 (quelques items sont déjà aussi en solde!), nous avons commencé à expédier la nouvelle collection automne-hiver 2016-2017, nos couturières sont dans le jus pour finaliser cette production et nous terminons de dessiner la collection printemps-été 2017. D’ici quelques semaines, nous allons débuter la coupe et la couture de ces vêtements et notre dessinatrice commencera à se pencher sur l’automne 2017-2018. Ouf! Carpe diem qu’ils disent? Vivre le moment présent? Pff! Pour un designer québécois, ça ne s’applique pas vraiment!

Vêtements de designer québécois = travail d’équipe

Voici notre belle gang de l'atelier. Oui, des fois, on va à la cabane à sucre!

Voici notre belle gang de l'atelier. Oui, des fois, on va à la cabane à sucre! De gauche à droite: Dominic Lamy, Anne Langlois, Marie-Claude Trempe, Evelyne Gélinas, Alexis Brunet (le bébé d'Evelyne), Nicole Beauchemin, Sylvie Henrichon, Hélène Bournival et Christine Bastien).

Par chance, on est bien entourées. Notre dessinatrice Nicole Beauchemin est une femme de talent et d’expérience. C’est elle qui élabore les collections. Dans sa tête, il y a toujours de nouvelles idées! En plus de créer les patrons, elle coud  également les échantillons que les mannequins vont porter pour la séance photo et que je vais ensuite aller montrer à nos points de vente pour leur présenter la collection, environ 4 mois avant son entrée en boutique.

Pour répondre à la demande sans cesse grandissante, on a 5 autres formidables employés qui nous aident dans l’atelier. Ils sont des experts pour couper les tissus, coudre des boutons, faire du repassage, expédier les colis des commandes passées sur notre boutique en ligne, envoyer les commandes à nos points de vente, accueillir les clients dans notre boutique qui est ouverte à l’année, partir en exposition, etc. Une dizaine de couturières qui habitent non-loin de notre atelier-boutique travaillent aussi à l’année à temps plein à coudre nos 2 collections annuelles de vêtements et d’accessoires.

Ce qui me pousse à continuer…

Connaissez-vous des gens qui ont une entreprise? Peut-être en avez-vous une? Je ne sais pour vous, mais pour ma part, j’ai rarement rencontré des propriétaires d’entreprise ou un designer québécois qui travaillent seulement 35 ou 40 heures par semaine avec un horaire stable de 9 à 5! Je crois que la clef du succès pour ne pas virer fou lorsqu’on fait des semaines de 90 heures pendant quelques mois de suite est d’avoir la flamme, le feu sacré, la passion… La passion de créer, de faire avancer les choses et d’avoir l’impression que l’on est sur la terre pour les bonnes raisons.

Si je continue de m’investir autant dans notre entreprise, c’est parce que je suis entourée de personnes formidables et aussi parce que l’on reçoit sans cesse des commentaires positifs de vous, nos clients précieux. Lorsque vous nous dites que vous portiez l’une de nos robes pour le bal de graduation de votre plus jeune, que vous vous êtes fait arrêter dans le métro pour vous faire dire à quel point vous étiez jolie dans notre tunique ou que vous êtes désormais plus motivé à faire votre vaisselle grâce à nos lavettes et linges à vaisselle, ça fait ma journée et me motive à continuer à me dépasser!

Designer québécois: une passion qui demande du temps…

Ça fait 13 ans que nous avons lancé Rien ne se perd, tout se crée… Il y a peut-être quelque chose que je n’ai pas compris mais l’entreprise me demande toujours autant de temps. On est en constante innovation et en croissance alors j’imagine que ça vient avec! Je n’ai pas d’enfants et comme c’est mon entreprise, cela ne me dérange pas de travailler aussi intensément. C’est mon bébé, c’est ma passion. Par contre, pour ne pas virer folle, sachez que j’ai quand même une vie et que je ne pense pas 24 heures sur 24 à Rien ne se perd, tout se crée…! C’est important de décrocher. Les voyages sont pour moi une passion. J’essaie donc de partir 6 semaines par année pour aller me ressourcer, m’inspirer et penser à autre chose. Je vous reparlerai plus longuement de voyage dans d’autres articles!

Je jogge, tu jogges, nous joggons!

La magnifique route tranquille de St-Sévère à 5h15 le matin. Pas un chat, mais 1 chevreuil, 1 renard et 1 mouffette!

La magnifique route tranquille de l'église à St-Sévère à 5h15 le matin. Pas un char, pas un chat mais plusieurs autres animaux! Prendre note que sur la route de l'église, il n'y a pas d'église. C'est comme ça!

L’année 2016 a été très intense pour nous jusqu’à maintenant. Beaucoup d’émotions. Que du positif en bout de ligne, mais stressant. Depuis le mois d’avril, j’ai donc commencé à faire du jogging 3 fois par semaine (pas très original me direz-vous, comme environ le ¾ de la population du Québec en ce moment!). L’application Start running m’a été utile au départ pour y aller progressivement. Mon objectif de faire 30 minutes, 3 fois par semaine est maintenant atteint et je maintiens le rythme.

J’ai parfois de la difficulté avec la discipline surtout dans le domaine sportif, alors je suis vraiment fière de moi d’avoir pris le temps et de continuer de prendre le temps pour le faire. Je réalise que le jogging me permet de décompresser, de relaxer, de voir les saisons évoluer et d’être un peu plus connectée à la nature (mardi matin, j’ai vu 1 chevreuil, 1 renard, 1 marmotte, 1 mouffette et 1 souris verte! (la souris c’est pas vrai, mais le reste oui)).

De la fuite dans les idées (Sol, sort de mon corps!)

Vous voyez, j’ai commencé l’article en vous parlant de marathon et je conclue en vous parlant de jogging! Je ne savais pas trop où m’en aller avec cet article en le commençant. Je ne m’étais pas dit: tiens, je vais leur parler de jogging. Ça me rassure. Ça veut dire que même si je gère une entreprise dans le domaine du vêtement, j’ai quand même un minimum de suite dans les idées et que je ne suis pas trop folle. Du moins pas encore, ça s’en vient peut -être… 😉

 

Avoir une entreprise, un enfant, un 2e, puis un 3e!

Oh la la..!  Difficile de cibler un premier sujet pour le nouveau blog de Rien ne se perd, tout se crée...  Mon cœur balançait entre «La généalogie des Gélinas à St-Sévère en Mauricie» et «L’interprétation du répertoire traditionnel québécois à la flûte traversière», mais j’ai finalement choisi de vous partager l’arrivée de mes 3 enfants en 4 années de croissance de notre entreprise! Je vais donc vous partager aujourd’hui mon expérience de mompreneur et peut-être même vous donner quelques trucs sans prétention pour arriver à tout faire à temps lorsqu'on a le moins de temps possible! Si vous n'avez qu'un seul enfant, vous allez tout de même vous reconnaître! Alors on y va!

Démarrer l’entreprise en toute liberté

Quand on a démarré Rien ne se perd, tout se crée…, on avait tout notre temps!  Facile: pas de chum, pas de maison, pas d’enfants, on n’avait que le démarrage de l’entreprise à s’occuper!  C’est pourquoi on n’hésitait pas à passer toutes nos journées et toutes nos soirées à travailler à l’atelier, on trippait dans cet espace exclusif à nous, pas de téléphone, rien pour nous déranger dans notre intensive production de tissage!

Il y a un peu plus de 6 ans, quand j’ai commencé à fréquenter celui qui devint le père de mes enfants, les choses ont un peu changé.  Curieusement, je travaillais moins souvent le soir!  Comme il est musicien (violoneux au sein du groupe De Temps Antan) et qu’il part souvent en tournée, je trouvais quand même le moyen de donner des plus gros coups à l’atelier quand il était absent pour essayer d’en profiter quand il était à la maison.  Mais assez rapidement, André et moi on s’est mariés, et on est devenus des parents!  C’était le début de ma vie de maman entrepreneure.

Trouver des façons de travailler avec un bébé

Après avoir eu mon premier enfant, ma belle Madeleine, j’ai rapidement compris qu’il me faudrait trouver des moyens d’avancer dans mon travail malgré toutes les occupations reliées à un bébé.  J’étais plutôt chanceuse, j’avais un bébé relativement facile, je pouvais faire des téléphones en allaitant ou en cuisinant, je pouvais travailler avec Madeleine dans le porte-bébé, je me gardais les tâches nécessitant beaucoup de concentration durant les siestes de la petite.  Puis, au fil du temps, je pouvais emmener Madeleine avec moi à l’atelier (au grand plaisir de Nicole et Hélène, qui étaient nos seules employées à ce moment-là), elle faisait de beaux sourires aux clients qui entraient dans la boutique.

C’était un peu comme si je déménageais à chaque fois, car même si j’habite à St-Sévère à 2 pas de l’atelier-boutique, j’y allais en voiture pour apporter le parc, l’exerciseur, le siège pour manger, les purées, les couches, les vêtements de rechange, les doudous, les bébelles… Je voulais!  Puis l’ère de la garderie a commencé pour Madeleine, et j’ai pu retrouver des journées de travail un peu plus normales, en continu, avec un peu plus de liberté d’horaire.

Madeleine à la boutique Rien ne se perd, tout se crée...

Madeleine dans le porte-bébé et moi qui essaie de travailler!

Madeleine dans le porte-bébé et moi qui essaie de travailler!

L'arrivée du 2e enfant

Environ 2 ans et demi plus tard est arrivé mon fils Marcelin, en plein début d’été, période pour le moins occupée lorsqu'on prépare à livrer la collection automne-hiver, que la boutique déborde de touriste et que l'on participe à des expositions de métiers d'art!  Je me souviens d’avoir préparé beaucoup de colis avec ce petit bonhomme accroché dans le porte-bébé, le bruit du dévidoir de ruban adhésif ne le faisait pas sursauter du tout, c’était devenu un bruit de la vie courante!  Par contre, j’ai vécu beaucoup de stress à ce moment-là : il fallait que les colis soient prêts pour 15h, mais j’avais parfois beaucoup de mal à coucher ce petit garçon en après-midi…  Que voulez-vous, il voulait que je le promène dans mes bras longtemps longtemps avant de s’endormir…

Durant cette période, j’ai pris un peu de retard dans ma comptabilité et dans certains dossiers non urgents, j’y allais par priorités, je me faisais des listes et j’essayais de rester calme.  Je me disais que j’allais pouvoir rattraper le temps quand ce mignon petit garçon allait entrer à la garderie à l’âge de 9 mois.  Presque immédiatement après son entrée à la garderie, je suis de nouveau tombée enceinte…!!!  Ahhhh! Un autre compte à rebours!  J’avais cette fois-ci 8 mois (car j’avais déjà 4-5 semaines de faites…) pour travailler le plus possible à me mettre à jour et à idéalement prendre de l’avance en prévision du prochain post-partum…

La cerise sur le sundae: un 3e enfant!

Cette troisième grossesse a été très prolifique!  Premièrement, on s’est organisées à l'atelier pour ne pas que je panique avec les colis lors de la naissance de mon 3e enfant.  J’ai donc transféré la préparation des colis de boutique en ligne et des commandes de boutiques à 2 de nos employées, Sylvie et Christine, en prévision du futur, c’est-à-dire non seulement après l’accouchement, mais aussi pour la suite des choses.  Tout a été organisé pour que je puisse leur transmettre les tâches par courriel, dans le confort de mon allaitement intensif…!  J’ai conservé tous mes autres mandats – la tenue de livres, les paies, les remises gouvernementales, le courrier, la facturation, les dépôts, etc. – car je les exécute à partir de chez moi. Et je n’en ai pas pris plus, car ces tâches nécessitent plus de temps qu’avant, l’entreprise ayant naturellement connu une croissance depuis 4 ans.

Une bonne organisation

On peut dire malgré tout que je dois quand même user de stratégies pour réussir à tout faire dans les temps.  J’ai diverses catégories de tâches selon la situation ou le moment de la journée. Celles nécessitant un haut niveau de concentration et les appels téléphoniques : je les accomplis quand le petit Alexis fait dodo.  Les tâches nécessitant une bonne concentration, mais qui peuvent être interrompues à tout moment sans trop de dommages : je les réalise quand le bébé est réveillé et assez de bonne humeur pour jouer à côté de moi de façon autonome, avec seulement quelques parcelles de conversation de ma part.

Je suis maintenant devenue assez habile pour répondre à des courriels ou terminer quelques dossiers avec une seule main, l’autre servant à tenir mon enfant sur moi de façon sécuritaire tout en évitant qu’il arrache mon fil d’ordinateur ou qu’il dégobille sur mon clavier!  Rendue là, quand ça ne fait plus, je lâche le bureau et je vais jouer avec mon enfant tout en pliant du linge ou en rangeant quelques jouets qui traînent…  En somme, je pourrais affirmer que je suis toujours en quête de nouvelles façons de faire plusieurs choses en même temps…!!!  Toujours dans la bonne humeur!!! Et un fait non négligeable : ma mère habite en face de chez moi et elle a pris sa retraite environ 2 semaines avant l’arrivée de mon premier enfant.  Comme je lui dis souvent, si elle n’était pas là, je ferais dur!!!  Je ne la remercierai jamais assez… Devenir une mère nous apprend à accepter de l’aide, c’est indéniable!

En terminant, je vous confie que j’ai régulièrement interrompu la rédaction de cet article pour répondre au téléphone, préparer des repas et des purées, étendre une brassée sur la corde à linge, écrire des courriels, allaiter, ouvrir du courrier, aller faire un dépôt, et que je l’ai finalisé en 2 jours.  Je vous dirais que d’être souvent interrompue dans ses tâches est l’une des premières choses que l’on constate quand on devient une mère en général (et une mère entrepreneure en particulier) et une fois cette réalité bien acceptée, tout est plus léger et tout est possible!  Et de toujours garder le sourire, ça facilite beaucoup la vie!

Marcelin, Alexis et Madeleine, mes 3 enfants d'amour!

Rien ne se perd, tout se crée… Une vieille histoire d'amitié!

Deux amies d’enfance qui se connaissent depuis la 4e année…

evelyne-gelinas-marie-claude-trempe-4e-anneeNotre histoire a commencé par quelques mots d’amour, c’est fou ce qu’on s’aimait. Euh, non, ce n’est pas ça du tout! Adamo sors de mon corps! Je dirais donc plus que notre histoire a commencé par quelques mots d’amitié échangés sur les balançoires de la petite école primaire à Louiseville en Mauricie! Evelyne Gélinas et moi étions donc dans la même classe, en 4e année. Evelyne est originaire de St-Sévère, où nous sommes toujours installées tandis que je suis de Louiseville. Notre atelier-boutique Rien ne se perd, tout se crée..., est situé dans l’ancien couvent de St-Sévère, qui a cessé ses activités dans les années 70. C’est donc malheureusement ou heureusement grâce à la fermeture de l’école du village que l’on s’est rencontrées.

Des enfants heureuses!

Déjà enfants, on était assez motivées et avions des projets plein les caboches. Des concours de lipsing à l’improvisation dans le fond de la cours de l’école en passant par les pièces de théâtre, on avait des vies bien remplies. De temps à autre, mes parents venaient me reconduire à St-Sévère, chez Evelyne, dans la paisible campagne que j’aimais tant. Débarquer chez les Gélinas, c’était tout un contraste avec la vie d’enfant unique que j’avais à la maison. Evelyne est la cadette d’une famille de 6 enfants! J’adorais la vie de grande famille même si ses grands frères nous taquinaient parce que notre groupe préféré du moment était Ace of base. J’ai un peu honte de vous l’avouer aujourd’hui, je le sais, on vient de baisser dans votre estime! Un beau terrain en campagne, une famille de 6, des cousins et des cousines, un ciel sans pollution lumineuse, toutes les conditions gagnantes étaient réunies pour de mémorables parties de cachette dans le noir!

La fête d'Evelyne étant le 4 mars, on ne se souvient plus pourquoi nous étions si bronzées!

La fête d'Evelyne étant le 4 mars, on ne se souvient plus pourquoi nous étions si bronzées!

Après le primaire, on est restées amies, avons viré nos premières brosses ensemble, avons été dans le stage band de l’école secondaire, fait un vidéoclip (que les enfants d’Evelyne ne se tannent d’ailleurs pas de regarder 12 fois de suite sur le vieux VHS de leur grand-mère!), avons fait divers travaux d’équipe (voir la preuve en photo!) et avons été au bal de finissants habillées vraiment pas sexy (Evelyne habillée en hippie et moi en Japonaise! Voir aussi malheureusement la preuve en photo!)!

On aimait bien rendre la physique un peu plus artistique!

On aimait bien rendre la physique un peu plus artistique!

Deux finissantes pas très conventionnelles! Pas surprenant qu'on ne soit pas allées accompagnées au bal!

Deux finissantes pas très conventionnelles! Pas surprenant qu'on ne soit pas allées accompagnées au bal!

Des études loin du domaine du design de mode!

Nos routes se sont séparées après le secondaire, mais on est restées en contact (par pigeon voyageur, signaux de fumée ou téléphone, on n’était pas encore très courriels en 1999!). Evelyne est allée étudier en Sciences pures au Cégep Montmorency à Laval. Elle était douée la Evelyne. Elle a même décroché la bourse d’excellence à la fin de son programme. Imaginez les faces de ses professeurs de chimie, physique, maths lorsqu’elle leur a annoncé qu’elle ne poursuivait pas à l’université et qu’elle allait plutôt faire un DEC en Musique traditionnelle au Cégep régional de Lanaudière à Joliette! Evelyne jouait déjà de la flûte traversière et du flageolet au sein de la formation traditionnelle Les Langues Fourchues. Elle a écouté sa petite voix…

De mon côté, j’avais aussi un intérêt pour les sciences, mais tout ce qui traitait l’image me parlait beaucoup plus. C’est donc avec enthousiasme que je suis allée étudier en Art et technologie des médias au Cégep de Jonquière avec l’idée de devenir camérawoman! Finalement, je me suis aperçue que j’aimais diriger un plateau, faire des décors, mais que la technique n’était pas nécessairement pour moi et que la passion des médias n’était certes pas assez forte pour me battre dans ce milieu compétitif et aller vivre en ville (quoique ça soit aussi possible de vivre de ce domaine en région). Après avoir été passer un été dans l’ouest canadien, j’ai eu le goût de renouer avec la nature. J’ai tout de même terminé mon DEC et me suis inscrite, au grand désespoir de mes parents, dans un DEP en Horticulture ornementale à l’École d’agriculture de Nicolet! J’ai écouté ma petite voix…

Ma grand-mère m'a transmis sa passion!

Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu un intérêt marqué pour l’artisanat. Je regardais avec des yeux illuminés ma grand-mère Yvette qui maniait sa vieille machine à coudre et ses aiguilles à tricoter avec ses doigts de fée. GMY (grand-mère Yvette pour les intimes!) m’avait donc enseigné le tricot. Du simple foulard, je suis passée aux mitaines et aux bas, en passant par, attention: les collants tricotés en laine (prenez note que ce n’est pas nécessairement une bonne idée, ça pique en ta.!). Lorsque j’étais dans mes cours d’horticulture, comme j’avais une certaine facilité à retenir des noms tels que Echinacea purpurea, Larix laricina et chénopodiacée, j’avais demandé la permission à mes profs si je pouvais tricoter pendant les cours. Permission que j’obtenu au grand plaisir de ma famille et de mes amis qui ont tous reçu des bas à Noël…

À la fin de mes cours, j’ai eu la chance d’aller faire mon stage chez les précurseurs dans le domaine du jardinage écologique au Québec: Yves Gagnon et Diane MacKay, fondateurs des Jardins du Grand-Portage à St-Didace. J’ai eu la chance d’observer des passionnés, mais aussi de constater qu’il était possible d’avoir une entreprise prolifique en campagne tout en faisant les choses à notre manière.

L’achat d’un métier à tisser à 150$ allait tout changer!

C’est à cette époque qu’est arrivé l’élément déclencheur qui allait faire en sorte que Rien ne se perd, tout se crée… a vu le jour. Mon voisin Guy déménageait et il voulait se débarrasser de son métier à tisser. Je n’avais jamais vu cet objet, mais je le trouvais beau. Guy m’avait dit: «Tu peux faire des napperons là-dessus.» Ça tombait bien, je n’avais justement pas de napperons dans mon trousseau. Je l’ai donc acheté pour 150$. Evelyne et moi on s’est donc retrouvées un soir dans la cuisine aux rideaux orange de chez sa mère à boire de la bière et à ne pas trop savoir ce qu’on allait faire de notre avenir.

On avait 4 années d’études post-secondaires derrière la cravate, mais on ne savait pas vraiment quoi faire avec ce bagage. Evelyne avait alors commencé à chanter dans le groupe Galant, tu perds ton temps (elle y chante d’ailleurs encore) mais ce n’était pas tout à fait suffisant à ce moment-là de n’avoir que ce revenu pour payer un loyer, faire l’épicerie et envisager un jour avoir des enfants. En même temps, ça lui demandait juste assez de temps pour que cela soit difficilement compatible avec un emploi de 9 à 5. Pour ma part, j’aimais bien l’horticulture mais j’aimais moins l’idée de travailler l’été et d’être sur le chômage ou d’avoir à me trouver un autre emploi l’hiver. Après quelques bières, j’ai demandé à Evelyne: «Ça ne te tenterais pas toi, hic, d’apprendre à tisser avec moi? Hic!». Evelyne qui en avait aussi pris quelques-unes, a répondu:  «Oui, hic!»

Voilà, c’est comme cela que Rien ne se perd, tout se crée… a commencé. C’est grâce à l’école de St-Sévère qui a fermé dans les années 70 et à la bière. 😉

C'est avec ce métier à tisser acheté 150$ que tout a débuté!

C'est avec ce métier à tisser acheté 150$ que tout a débuté!

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